Capitalisation sur les classes de la seconde chance

Organisation et Mise en œuvre d’un dispositif appelé
« classe de la deuxième chance »
pour les jeunes exclus du système scolaire formel en milieu rural :

 

« Les classes de la deuxième chance au Niger » 2006-2010

Nom du correspondant REPTA France : Ghislaine Dedessus-le-Moustier

Portée par : Le Réseau d’action éducative pour un développement durable (RAEDD ) en lien avec le REPTA France

ÉLÉMENTS DE PRÉSENTATION de L’ACTION :

Sa localisation :
région nord Niger : commune d’Akoubounou
région ouest : communes de Diagourou et Ouallam
bord du fleuve Niger : villages de Molli , Tondey, Kareykopto, Boumba

Son contexte de création :
la non scolarisation d’enfants dans le système formel existant entraine une demande singulière des familles qui appelle des réponses négociées et adaptées aux conditions locales (calendrier, emploi du temps, enseignement en langue locale). L’idée a consisté à ouvrir en même temps que l’ouverture par l’éducation nationale d’une classe de CP dans l’école, une seconde classe dite de la deuxième chance qui allait accueillir les enfants âgés de 7 ans à 13 ans n’ayant pas pu bénéficier précédemment de cette offre de scolarisation.. Il s’agissait de tirer parti d’une expérience initiée en 2002 dans la région de Mirriah et non reconduite depuis. Ces classes seraient prises en charge financièrement par des collectivités territoriales françaises (Région Bretagne, Région Basse Normandie et Pays de Loire en 2006) pour un montant de 4000 euros par classe sur 4 années.
Le public prioritairement visé : enfants de 9 à 13 ans

Les activités principales retenues :

  • Classe et scolarisation adaptées au mode de vie des populations.
  • Alphabétisation en langue maternelle durant la première année. Bilinguisme ensuite.
  • Formation artisanale et agricole par la pratiques d’activités proposées par les artisans locaux.

Dès la deuxième année les apprentissages scolaires sont ancrées dans les activités pratiques. L’organisation du partenariat (initiateur, porteur du projet, répartition des rôles et des tâches). Les C2C sont des constructions partenariales qui associent l’ensemble des acteurs au Niger et en France (REPTA, comité de gestion et comité de pilotage).

Localisation

sites Molli Akoubounou

Sites Tondey Karekopto Boumba

Sites Ouallam Diagourou

Financeurs

Région bretagne

Région pays de loire en 2006 puis Repta

Région Basse Normandie

Années

2006-2009

2006-2009

2007-2010

Associtions coor

AEICN

Arepta

Freddie la vie au Niger

Gestion niger

Suivi

Formation et suivi pédagogique

Coges

Volontaire

Inspection

Cons peda

RARE

Coges

Volontaire

Inspection

Cons peda

Rare

Coges

Volontaire

Inspection

Cons péda

Gref

L’échéancier retenu (démarrage et durée de l’action) et le montage financier :
Le projet prévoit une mise en œuvre de 4 années avec possibilité d’une 5émé année aménagée pour assurer la pérennisation et l’insertion.
Financement collectivités territoriales françaises.

DESCRIPTION de L’ACTION

Une école qui ne s’inscrit pas dans la réalité du village de la communauté ne peut qu’être décalée (subie) et le plus souvent engendrer des abandons ou des exclusions. Concernant l’espérance scolaire l’école primaire ,inspirée du modèle colonial a le plus souvent préparé les jeunes à un exode rural… S’il s’agit de proposer les éléments essentiels de l’école : apprendre à lire à écrire et compter , comprendre son environnement et son milieu , pratiquer la citoyenneté et ainsi donner la possibilité à chacun de poursuivre des études au-delà du certificat préparé, il s’agit en même temps de s’approprier les données essentielles caractérisant le pays et le village dont l’élevage ,l’agriculture et l’artisanat constituent la base économique et la garantie de la souveraineté alimentaire. La classe de la seconde chance (ou autre chance) est une approche éducative innovante et alternative intégrée au système scolaire nigérien (elle est une classe adossée à l’école) et au village..Elle accueille des enfants de 9 à 13 ans pour les alphabétiser et les conduire jusqu’au CFEPD et en même temps jeter les bases d’une formation artisanale, pré-professionnelle préparant leur entrée en enseignement technique ou leur participation active future au développement du village .
Il s’agit d’une école du village et non dans le village.

CARACTÈRE INNOVANT :

La démarche participative , les méthodes adoptées tant institutionnelles que pédagogiques et l’ensembles des acteurs impliqués dans la gestion et le suivi tant en France qu’au Niger
L’exigence concernant la scolarisation des filles et la participation des femmes aux comités de gestion
le recrutement paritaire des enseignants
L’initiation artisanale et professionnelle prenant source parmi les métiers du village à pérenniser
Cursus en 4 ans
Enseignement en CP en langue maternelle (Gouramatché à Molli, Tamachek à Akoubounou, Haoussa à karékopto..)
Place de l’administration et des autorités traditionnelles…

 

LES LEÇONS APPRISES DE CETTE ACTION

En termes de réussites :

  • Une démarche novatrice qui entraine l’adhésion des familles .
  • Une approche pédagogique novatrice
  • La conduite d’une réflexion sur le cycle de base par analyse comparée avec le formel
  • Une approche nouvelle du métier d’enseignant intégré au village et dialoguant avec les autres acteurs du village
  • L’abandon de toute attitude misérabiliste et compassionnelle
  • Une approche systémique de l’école
  • la performance scolaire des certains éléèves en attente d’école et l’assiduité des filles

Des difficultés :

  • Le recrutement des enseignants en correspondance avec les éléments déterminants du projet
  • La formation accélérée de ceux-ci et le déploiement du suivi pédagogique par l’administration et par les assistants volontaires (RARE)
  • Un équipement adapté des classes en particulier des manuels en correspondance avec une approche C2C (langue, texte, expérimentation)
  • L’organisation des temps d’analyse de pratiques en lien avec le dispersion des classes
  • Une approche clarifiée des rôles de chacun des acteurs du système « classe de deuxième chance » qu’une étude anthropologue à conduite.